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Le monde magique des Tamagotchis

Je me rappelle à l’époque le phénomène que c’était, mes parents ne voulaient pas céder à mes caprices et m’en acheter un … Et puis un jour pour mon anniversaire mes parents -ou ceux d’une amie - m’ont offert le précieux sésame. Un petit objet de la forme d’un œuf me permettant de m’occuper d’un petit être de pixel … Un tamagotchi.

Jeu électronique créé en 1996 au Japon par bandai, il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les tamagotchis envahissent la France et deviennent un objet de mode réclamé par tous les enfants et redouté par les professeurs.

Ils se sont déclinés en Europe en plusieurs versions et que jusqu’en 2009, à peu près, les tamagotchis avaient vraiment le vent en poupe. Durant cette période il a existé environ une trentaine de petits œufs différents, toutes versions confondues, ce qui est plutôt un bon indicateur de leur popularité. Mais concrètement, cela n’est qu’un petit morceau de la vague des tamagotchis, le Japon -et les États unis dans une moindre mesure- ont connu bien plus de versions que nous et ils ont étaient vendu dans certains pays jusqu’en 2014 en continuant à connaitre une forte popularité commerciale.

Mais concrètement un tamagotchi c’est quoi ?

Comme dit précédemment, un tamagotchi est un jeu électronique au design d’œuf qui permet à l’enfant de s’occuper d’un petit être pixélisé. Il faut le nourrir, le faire jouer, l’éduquer, le faire dormir, le soigner, nettoyer ses besoins, pour le faire évoluer et vivre le plus longtemps possible. Son nom est un mot-valise venant des mots japonais « tamago », signifiant œuf, et « wotchi » qui veut dire montre. Il est sympathique de noter que les tamagotchi ont effectivement une fonction montre, qui donne même la date du jour- si ça ce n’est pas la grande classe-.

Ce petit jeu devient ainsi très vite addictif et demande une attention régulière. En effet si l’on s’en occupe mal, si on le délaisse trop longtemps, le petit tas de pixel prendra ses clics et ses clacs pour retourner sur sa planète ou même pire décèdera ! Il ne restera plus qu’à tout recommencer avec un nouvel œuf à faire éclore et à mieux gérer cette fois au risque de voir le scénario se répéter. Je me souviens encore des larmes qui m’étaient montées aux yeux le jour où avec effroi après mon retour d’école j’avais vu ma petite bestiole disparaitre au sein de sa fusée à tout jamais … Mais bon d’autres personnes au contraire adorent trouver toutes les façons de les faire mourir, un peu comme pour les Sims en somme.

Cependant le jeu n’a pas que des fins toujours aussi malheureuses. En effet même si les premières versions tournaient uniquement autour du maintien en vie du tamagotchi, très vite la capacité de connecter notre tamagotchi à celui d’un camarade, apparus grâce à la magie des infra-rouges. Ainsi notre tamagotchi pouvait se socialiser avec d’autres, devenir meilleur amis et même, pourquoi ne pas, tomber amoureux de l’un d’entre eux pour finir par former une petite famille avec enfant. Enfant qui finira par devenir le nouvel ami pixélisé du propriétaire de l’œuf en prenant la place de son parent. Et pas d’inquiétudes à avoir pour les tamagotchis solitaires sans aucun ami, une madame spécialisée dans les rencontres amoureuses ou l’adoption (selon les versions) vient proposer un partenaire pour se reproduire ou un bambin pour perpétuer la ligné. Mes tamagotchis les remercient d’ailleurs, sans elles je n’aurais jamais pu avoir de jolies petites familles. Comme quoi même si t’as pas d’amis pas besoin de Curly dans le monde des tamagotchi.

Ok mais du coup c’est bien un tamagotchi ?

Personnellement je n’ai eu en main à l’époque que la version trois, nommé Keitai. Elle était sympathique, j’étais totalement accros, j’adorais m’occuper de mes petites bestioles de pixel et jouer avec. Bon je n’avais personne avec qui les connecter mais comme dis précédemment la pro du rencard organisé me sauvait de la solitude et me permettait de passer à la génération suivante.

En plus de l’aspect purement « entretient » du tamagotchi –nourrir, nettoyer, soigner, faire dormir- il y a également un aspect ludique que l’on peut avoir avec lui par l’intermédiaire de mini jeu. Ils nous permettent de lui faire gagner de l’argent et de l’entrainer pour son bon développement ... mais surtout ces mini-jeux sont l’occupation la plus « passionnante », « amusante » et surtout ludique qu’offre le tamagotchi au joueur. En effet même si l’on triture toujours trois boutons, il nous faut cette fois-ci être bien attentif et réactif à ce qui se passe sur l’écran pour ne pas être confronté à des game over qui en plus de ne pas faire gagner d’argent à notre tamagotchi, le fait pleurer.

La troisième version était une de celles permettant de se connecter aux tamagotchis de nos camarades et donc de « jouer » avec eux l’espace d’un instant. La socialisation de nos pixels était donc aussi une occupation plutôt passionnante pour nous, car ne nous mentons pas, comme avec Pokémon go, c’était également nous que l’on socialisait avec les tamagotchis. Ils étaient le centre de nos préoccupations journalières mais également de nos discussions et la bêtes noirs des professeurs qui voyait souvent leurs cours interrompus par le « bip » d’un tamagotchi ayant faim ou en manque d’attention.

Ce bip, je m’en rends bien compte aujourd’hui avec le recul - et la remise en route de mon tamagotchi-, était un doux son pour nous mais un véritable calvaire pour les adultes. Heureusement que l’option mute existe et permet de rendre son utilisation bien plus agréable. Je tiens donc à m’excuser auprès de mes parents à qui j’ai du bien casser les oreilles en refusant de faire taire mon tamagotchi.

Il est intéressant de noter que le mute n’était pas la seule option bien pratique existant sur ces petits œufs. Il était, en effet, également possible de mettre notre tamagotchi en pause pour qu’au cours de la journée ce dernier n’évolue pas et n’est pas besoin de soins, permettant ainsi aux enfants de partir sereinement à l’école sans crainte de le retrouver décédé ou rentré sur sa planète le soir après les cours -ceci n’est pas du tout une expérience vécue comme dis plus haut-.

La version trois était également la première à dépasser l’interface de l’œuf et à se doter d’un site web permettant d’augmenter l’expérience de jeu. Le site était une représentation de la ville des tamagotchis, tamagotchi town -originalité- ayant pour diminutif TamaTown, et permettait aux joueurs de naviguer à travers les différents lieux populaires de la ville -école, mairie, agence de voyages, boutiques d’habits et de nourriture etc- et de se procurer ainsi à l’aide de petits jeux des objets à offrir à leur tamagotchi à l’aide d’un code à rentrer dans l’œuf. Malheureusement depuis 2013 le site a fermé et il est à présent impossible de profiter de ce surplus d’activité qui était, avouons- nous le, plutôt cool. Ci-dessous la douce mélodie de cette ville disparue dans les tréfonds d’internet, rendons-lui hommage en l’écoutant une nouvelle fois !

J’ai dernièrement eu l’occasion de tester la version quatre, nommée Jinsei et je dois avouer être surprise par le nombre d’actions supplémentaires disponible.

Notre petite être de pixel est toujours dépendante de nos bons soins, il peut toujours se socialiser et se reproduire avec le congénère d’un ami, et avoir des avantages grâce au site mais à présent il peut aller à l’école pour augmenter des compétences bien précises -charisme, force, intelligence- qui lui seront nécessaires ensuite pour trouver un travail. Et ma parole cette histoire demande un véritable investissement de temps et d’attention !

Comme indiqué précédemment, j’ai ressorti de mes tiroirs mon vieux tamagotchi version 3 que j’ai très vite délaissée lorsque quelqu’un m’a proposé de tester la version 4 que je n’avais jamais eue. J’ai cependant joué avec cette dernière de manière très désordonnée, sans y mettre vraiment d’attention particulière, juste pour rire quoi, un peu comme je l’aurais fait avec ma V3 … Sauf que maintenant que mon tamagotchi est adulte et qu’il doit trouver du travail, il se prend des vents de tous les employeurs de tous les métiers possibles car monsieur à pas assez de charismes, de force ou d’intelligence pour eux - bon moyen de préparer les gosses à leurs avenir pro hmhm-. Du coup je suis obligée de me farmer les mini-jeux - à défaut de ne plus pouvoir aller à l’école- pour essayer de monter ses skills. C’est là que je me rends bien compte du temps que ces petits œufs nous dévorer dans la journée, un vrai jouet chronophage.

Du coup les tamagotchis n’étaient pas de mauvais jeux, mais ils n’étaient pas non plus quelques choses de transcendants. Très chronophages et bruyants, ils restaient tout de même amusant à voir grandir et vraiment addictif. C’est assez inexplicable cette façon qu’ils avaient et ont encore de vous fasciner et vous occuper durant un temps. Il me semble clair que plus les versions ont évolué, plus elles se sont enrichie et sont devenue intéressantes pour le joueur. Les mini-jeux étaient assez simplistes dans leurs concepts, mais sympathique à faire surtout pour travailler notre réactivité et notre coordination visuelle/gestuelle. Ils étaient dans une moindre mesure un bon moyen aussi de sensibiliser les enfants aux notions de responsabilité et d’attention en faisant un peu émerger leur conscience parentale -si je puis me permettre ce terme en parlant d’enfant de primaire majoritairement-.

Si vous avez encore un tamagotchi dans vos placards, n’hésitez pas à vous amuser quelque temps avec pour retrouver un élan de nostalgie et d’innocence enfantine.

Et maintenant, les tamagotchis ?

Comme tout effet de mode les tamagotchis on finit par être mis au placard et remplacé par un autre gadget. Mais les tamagotchis n’ont pas dit leurs derniers mots, loin de là !

Tels des zombies, ils reviennent d’entre les morts -et l’oublie- pour célébrer leurs vingt ans d’existence. Bandai a en effet décider de ressortir cette année même au Japon l’œuf-montre à bestiole pixélisée. Évidement la nouvelle a fait de l’effet, si bien que notre hexagone s’en est retrouvé tout bouleversé de nostalgies. Peut-être une affaire à suivre !?

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