Comme bon nombre d’entre vous j’ai, au cours de mes vacances d'été, eu le loisir d’aller dans les salles obscures pour regarder le dernier film de Luc Besson : Valerian et la Cité des mille planètes.
Je vous livre ci-dessous mon avis personnel sur le film.
Valérian et Laureline c'est avant tout une BD de science-fiction écrite par Pierre Christin, dessinée par Jean-Claude Mézières et colorisé par Évelyne Tranlé, publiée en 1967 dans Pilote sous le nom de Valéria, agent spatio-temporel. Elle sera renommée Valérian et Laureline en 2007 pour ses quarante ans. Il existe également une série de dessins animée franco-japonais librement inspirée des BD nommée Valérian et Laureline sorti en 2007 sur les chaines françaises et comportant quarante épisodes en France.
C'est d'ailleurs ce dessin animé qui berça mon enfance et m'introduit à l'univers de Valérian. J'étais – et je suis toujours- totalement fan de ce dernier. J’adorais le caractère sûr d’elle et indépendante de Laureline et le côté gamin mais courageux de Valerian. Leur relation d'amour vache qui se taquine et se cherchent sans se l’avouer était bien mener et réellement plaisant à voir. Ainsi lorsque je me suis installée sur mon siège, j’avais déjà une idée précise de l’univers et des caractères de personnages principaux.
Pour revenir au film de Besson je ne dirais pas qu’il est mauvais, car ce serait mentir mais certains éléments me dérangent.
C’est un très bon film de divertissement et il est esthétiquement incroyable. Alpha est impressionnante, magnifique, grandiose. Tout comme les différentes espèces qui sont incroyablement belles. La scène d’introduction est un vrai régal, aussi bien au niveau de la mise en scène que du symbolique.
Le scénario en lui-même est agréable, ni trop prise de tête, ni directement servis sur un plateau d’argent. Même si on pourrait reprocher son côté suite de petite scénette le rendant plus digne d’un scénario de dessin animé de 25 minutes que d’un réel film de 2h30 environ. Mais cela n’est pas ce qui me chiffonne réellement.
Valérian et Laureline -surtout elle- sont les gros points noirs qui gâchent le film à mon humble avis.
Si je voulais chipoter je commencerais par dire : « pourquoi une blonde alors que Laureline est rousse ? C’est quoi cette manie de blondir fier toutes les nanas de l’univers » mais ce seraient chercher la petite bête là où il y a bien plus dérangeant qu’un changement de couleur.
En effet j’ai était particulièrement perturbée par le caractère des deux héros. Valerian a toujours eu un côté dragueur, mais là il est présenté comme un gros coureur de jupons et il est tout au long du film d’une insistance dérangeante envers Laureline. Laureline qui est davantage présentée ici comme une femme hautaine, brute de décoffrage, provocatrice loin de la Laureline fine, taquine et charmante qu’était l’héroïne de mon enfance.
La première scène où ont les introduits m’a particulièrement dérangée et choquée. Jamais je n’aurais vu ces deux-là et en particulier Laureline –encore une fois malheureusement- se comporter et parler ainsi. Élément confirmé par mes discussions avec des personnes ayant lu les BD avec plus d’assiduités que moi.
Je ne les ai donc malheureusement ni trouvés charismatique, ni attachant, ni même éprouvé une once de sympathie pour eux pour tout dire, ce qui est selon moi quelque peu gênants pour des héros principaux.
Notons cependant que le caractère des Shingouz est assez bien respecté ce qui est plaisant à voir, car nombreux sont les éléments de l'oeuvre originelle non respectée mais sur lesquels je ne m'attarderais pas car le film est présenté comme une libre adaptation de l'oeuvre de Christin et Mézières.
Je tiens enfin à ajouter qu’une amie a moi ne connaissant absolument pas l’univers de Valerian a été moins gênée par le caractère des deux héros principaux, même si elle admet volonté qu’ils ne sont absolument pas attachant voire même légèrement antipathique. Ce qui tend à confirmer qu’il reste un bon film de divertissement peut-être plus apprécié par ceux ne connaissant pas l’univers que par les déjà initié.